Eurysthée imposa à Héraclès la tâche la plus dangereuse de tous les travaux, descendre aux enfers sans arme et en ramener le chien Cerbère, une sorte de gros Doberman avec au moins trois têtes crachant le feu. Cerbère garde l’entrée du camp de la mort, ou plutôt la sortie, puisque sa fonction n’était pas d’empêcher les prisonniers d’entrer en enfer, mais surtout les empêcher de s’enfuir.
Pour être autorisé à descendre au Tartare il fallait que Héraclès soit initié aux Grands Mystères. C’est Musée qui entreprit de purifier Héraclès de tous ses crimes, avec Thésée comme parrain. Mais, selon les experts, la préparation ne pouvait pas bien fonctionner, car, osons le dire, Héraclès était un étranger, il n’était pas Athènien.
Doutant que son adoption par Pylios puisse être acceptée, pour sortir de cette impasse, Déméter prit l’audacieuse mesure des Petits Mystères, stade élémentaire de l’initiation à l’intégration comme citoyen d’Athènes qu’il créa exprès pour s’adapter au cas particulier de Héraclès.
On peut tout quand il s’agit de ne pas contrecarrer les volontés de Zeus.